Les émotions qui sapent les relations
Comment gérer les émotions négatives que provoquent en nous certaines relations? Megha Bajaj analyse quelques réactions courantes qui ne font qu’aggraver les choses – comme de se servir de nos proches pour évacuer notre angoisse. Elle nous conseille sur la façon de traiter ces émotions difficiles et nous propose des pistes pour améliorer notre communication, notre bien-être et, dans la foulée, nos relations.
Nous sommes nombreux à faire une chose étrange dans nos relations – qui seraient sans doute bien plus satisfaisantes si nous nous en abstenions – nous déplaçons nos émotions d’une situation à l’autre. Vous voyez à quoi je veux en venir?
Imaginons, par exemple, que vous ayez un mari très dominateur, du genre «c’est à prendre ou à laisser», qui vous impose ses vues, si bien que vous n’avez pas d’autre choix que d’y adhérer. Vous avez tenté de lui parler, vous avez pleuré, vous avez fait tout ce qui était en votre pouvoir – sans résultat. Finalement vous vous résignez à votre sort et cherchez à assumer seule votre problème, sans rien vouloir en révéler.
Or la nature des émotions veut qu’elles ne meurent jamais quand on les enterre… elles sont enterrées vivantes. Vous pouvez les ignorer, mais pas longtemps. La souffrance encapsulée se manifeste bientôt dans votre corps par des maux, des douleurs, des maladies, et s’exprime également dans vos autres relations – des relations qui vous garantissent que l’autre ne vous quittera pas.
Vous commencez à vous comporter comme votre mari dominateur, en projetant vos émotions sur les autres pour éloigner votre souffrance. Cela peut être vos enfants, vos parents ou n’importe qui d’autre, vos employés par exemple. Les émotions se sont déplacées d’une relation à l’autre, et les personnes concernées n’ont aucune idée de la raison qui vous pousse à vous comportez ainsi – tout comme vous vous demandez pourquoi votre mari ne peut pas se montrer un tant soit peu plus empathique.
Le problème que pose le déplacement des émotions tient justement à ce fait: elles sont déplacées (dans les deux sens du terme). Cela n’apporte en aucun cas une solution durable, car vous avez l’impression diffuse de ne pas faire ce qu’il faudrait. Votre sentiment de culpabilité et votre malaise empêchent votre vie de se dérouler comme elle le devrait.
Pensez à certaines de vos relations qui ne sont pas aussi bonnes que vous le souhaiteriez. Comment gérez-vous les émotions négatives qu’elles provoquent en vous? Que faites-vous pour vous en décharger?
Voici quelques actions positives que j’ai trouvées pour gérer les émotions dans une relation dysfonctionnelle:
Communiquer constamment
Même si la plupart d’entre nous communiquons ce que nous ressentons à la personne concernée, nous ne le faisons sans doute pas assez régulièrement. Nous nous exprimons, puis nous renonçons, certains que l’autre ne comprendra pas. Or le secret d’une bonne relation, c’est de communiquer constamment. Au lieu de critiquer en déclarant «tu es ceci ou cela», dites plutôt «je ressens…» Lorsque vous exprimez ce que vous ressentez au lieu de blâmer les autres, ceux-ci sont légèrement plus enclins à vous écouter.
Avoir recours à la nature
La nature absorbe les émotions négatives mieux que tout. Faire quotidiennement une longue promenade dans le jardin, au bord de la mer ou à la montagne ne peut que vous aider à libérer votre cœur et votre mental des émotions résiduelles. Vous éviterez ainsi qu’elles ne s’exacerbent et blessent les autres.
Écrire
Le processus de l’écriture a une vertu incroyablement curative. Il vous aide à comprendre tout ce que vous ressentez. Vous déposez en quelque sorte le plus intime de vous sur le papier, et cela vous permet d’évacuer des émotions qui pourraient vous accabler pendant Dieu sait combien de temps. Écrire des lettres aux personnes qui vous ont blessé, que vous les leur fassiez lire ou non, aide aussi à faire face aux émotions.
Le monde a grand besoin que nos relations à tous s’améliorent. Il a besoin de beaucoup plus d’amour. De compassion. Que les autres nous fassent du bien ou non, nous devons veiller à ce qu’un flot de bonté s’écoule vers notre entourage. Brisons les réactions en chaîne et nous créerons à notre façon un monde meilleur.
Merci pour ces judicieux conseils!Francine